Cette recherche a été réalisée dans le cadre du Diplôme Universitaire de la Famille, à l'Université Victor Ségalen de Bordeaux II.
Effectuée en 2002, alors que je venais de devenir grand-mère, elle m'a permis de réfléchir sur le vécu de cette étape de ma vie.
Ce site est créé pour partager, échanger et faire vivre ce travail.
Pour m'écrire :
regine.labarthe@free.fr
Filiation, entrée dans la grand-parentalité, place des grands-parents...
tous ces points seront abordés à travers différentes approches.
Présentation de la rechercheOn constate un engouement comme jamais,
en France et dans d’autres pays occidentaux, pour la figure des
grands-parents : fondations d’associations, dates de fêtes
spécifiques (depuis 1980 aux USA, 1987 en France pour les grands-mères). Les sociologues ont perçu combien le
thème des grands-parents est devenu une question majeure dans les
analyses de la famille contemporaine. Dans les années 1970, Louis
Roussel et Odile
Bourguignon ont lancé une grande enquête et montré
l’importance des liens intergénérationnels et des solidarités
familiales. En 1978, Agnès
Pitrou a fait le même constat dans « Vivre sans
famille ». L’édition de 1996 de « Données
sociales » mettait en évidence que le lien entre les
petits-enfants et les grands-parents devenait une des dimensions
essentielles de la vie de famille. Ces constatations s’appuient
d’ailleurs sur une réalité démographique forte : l’INSEE
estime à 12 millions et demi le nombre de grands-parents vivant en
France aujourd’hui, ce qui donne la chance aux petits-enfants, à
leur naissance, de côtoyer tous ou presque tous leurs
grands-parents. Une expression est apparue :
« les nouveaux grands-parents ». Elle correspond depuis environ une trentaine d’années à des personnes
plus jeunes, plus dynamiques, plus disponibles que leurs prédécesseurs.
Elles sont un pôle de stabilité, un soutien utile et actif dans la
famille bouleversée par les séparations, les divorces, les enfants
nés hors mariage. Cette expression caractérise aussi le côté
affectif de la relation, la position de complices bienveillants
envers les petits-enfants. Nous allons, par cette recherche, essayer de participer à ce mouvement en posant la question de la formation du lien petits-enfants / grands-parents après avoir tenté de cerner le concept de grand-parentalité. Pour ce faire, nous nous appuierons sur différentes approches : historique, sociologique, ethnologique, psychologique et dans le Droit. Nous évoquerons aussi les différentes représentations des grands-parents à travers la littérature enfantine pour évaluer l’impact sur l’imaginaire des enfants. Notre approche sur le terrain sera exposée grâce à deux enquêtes complémentaires afin de préciser combien les petits-enfants investissent la relation avec leurs grands-parents. |